De plus en plus de pays comprennent que l'égalité des femmes est une condition préalable
au développement.
Kofi Annan
POPE aide les femmes à construire leur futur
POPE favorise les droits civils et humains de la femme et fournit des conseils et des moyens pratiques en matière de santé, d'éducation et de formation professionnelle.
Dans le canton de Tiruvannamalai il n'y a pas d'égalité de salaires pour les femmes. Il n'y a pas de possibilités d'emploi pour les femmes. Ainsi, pour survivre elles doivent dépendre des hommes. 80% des femmes dalits sont analphabètes et elles n'ont aucune chance d'avoir connaissance de leurs droits et privilèges. Elles sont esclaves de leurs maîtres sur leur lieu de travail et esclaves de leurs maris à la maison.
On ne donne pas aux femmes dalits d'importance pour qu'elles participent aux activités sociales et aux processus de prise de décision dans les villages. Le pouvoir de décision est légué uniquement aux hommes. Les femmes n'ont pas le droit de propriété et elles ne peuvent pas réclamer leur part sur la propriété de leurs parents, même si le gouvernement du Tamil Nadu a modifié la loi pour assurer l'égalité des droits de propriété pour les femmes.
Les femmes doivent travailler 15 heures par jour. Elles doivent se lever tôt le matin pour terminer les travaux ménagers et se rendre au travail pour nettoyer l'étable. Puis de 8 heures à 18 heures elles travaillent dans les rizières, elles ramassent du bois pour la cuisine, des graines et des pousses. Elles s'en retournent chez elles pour préparer et servir le repas à la famille pour aller au lit vers minuit.
Battre les femmes est un phénomène très banal dans les villages, car la plupart des maris sont accros à l'alcool. 75% des parents n'envoient pas leurs filles à l'école et ils ne donnent de l'importance qu'à leurs fils. La fille, âgée de 7 à 15 ans, est destinée aux travaux des champs ou à d'autres travaux. La plupart des parents préfèrent que leur fille se marie très vite après leur puberté. Les hommes ne permettent à leurs épouses de rejoindre des mouvements de femmes ou de participer à des programmes de formation et des réunions de femmes. Grâce à l'implication de POPE les femmes commencent à participer à tous ces programmes et deviennent membres du «Mouvement des femmes dalits».
C'est la raison principale pour établir une conscience politique des femmes dalits. POPE organisera la prise de conscience politique à travers les activités culturelles. Un mouvement militant de masse des femmes dalits sera promu dans la zone cible.
POPE a pu monter le Centre d'Emancipation des Femmes Dalits à Thallakulam.
Ce centre permet de rassembler les femmes des villages alentour afin qu'elles puissent suivre des cours de formation. Le personnel de POPE se rend aussi dans les villages pour guider les femmes dans les différents programmes.
Tout processus de développement qui ne comprend pas les femmes et les étudiants et qui ne demande pas leur participation active ne peut atteindre son véritable objectif de changement social. Les tentatives de sensibilisation sont menées pour que les femmes de milieu rural, les étudiants, et les élèves déscolarisés bénéficient des processus de développement.
Cette tâche est difficile. D'une part, on constate que la femme en milieu rural a peu accès aux établissements d'enseignement formel ou informel et par conséquent elles manquent d'informations les plus élémentaires sur les questions et les problèmes de tous les jours et des efforts particuliers vont être fournis afin de les sensibiliser et de les rendre actives.
L'objectif de l'ensemble de ce dispositif est d'accompagner les femmes pour qu'elles s'interrogent sur leurs problèmes, les analysent et entreprennent des actions pour les surmonter. Ce processus va et doit se poursuivre à l'issue de cette formation. L'accent doit donc être donné sur des sujets d'intérêt local et les discussions doivent commencer à partir de l'analyse des problèmes locaux et doit ensuite amener à des problèmes plus importants. Les discussions, les actions communes permettront aux femmes de s'attaquer à leurs problèmes.
JOURNEE DES DROITS DE LA FEMME
8 mars 2017